vendredi 2 mai 2008

Razor 1911


Le nom originel du groupe était Razor 2992. Il a été fondé par Doctor No, Insane TTM et Sector9 en Norvège en octobre 1985. A l'époque, la principale activité du groupe était le cracking de jeux et de logiciels pour Commodore 64. Peu après, ils changèrent le 2992 de Razor 2992 en 1911, à cause d'une blague sur certains groupes de la Demoscene qui utilisaient à outrance le nombre 666 (en référence au Nombre de la bête) dans leurs démos - le suffixe "1911" se traduisant en 777 en hexadécimal.

Vers les années 1987/1988, le groupe commença à quitter le commodore 64 et migra peu à peu vers une nouvelle plateforme, l'Amiga. Au début des années 1990, Razor 1911 migra à nouveau pour une nouvelle plateforme : le PC, principalement comme groupe de cracking, mais, continuant à diffuser des crack intro, des musiques et des démos hautement respectées.

En 1992, Razor 1911 était un des fournisseurs principal de disquettes jusqu'à ce que les Disquettes soient abandonnées au profit des CD-Rom's. Durant des années 1990, Razor 1911 fit face à la concurrence de nombreux autres groupes et certains des membres quittèrent Razor pour d'autres groupes tels que TRSi, The Dream Team (TDT) et Fairlight (FLT) en 1994 puis Prestige, Hybrid (HBD), et d'autres en 1995. Grandement affaibli par cette période, Razor reçu l'aide de nouveaux membres venu d'un autre groupe, Nexus, ainsi que leurs dirigeants : The Speed Racer (TSR), Fatal Error, et The Gecko. Razor eu beaucoup de dirigeants différents tout au long des années 1990 comme The Renegade Chemist (TRC), The WiTcH KiNG, Butcher, Marauder, et Randall Flagg.

En 1995, la diffusion de copies par disquette commença à décliner, alors, Razor 1911 se lança dans le rip de CD. Bien que n'étant pas le premier groupe à se lancer dans le rippage CD, Razor 1911 eu beaucoup de succès et devient un des groupes les plus importants groupes en 1996. L'équipe qui a mené Razor 1991 à ce nouveau chapitre : TSR, Pharaoh, Fatal Error, Third Son, Hot Tuna, Beowulf, Wolverine, Pest, Bunter, Manhunter, Cypher et The Punisher. Razor 1911 domina la "CD-Ripping scène" jusqu'à ce que le groupe Prestige fut formé. Prestige se sépara ensuite et certains membres fondèrent CLASS (CLS) qui fut un des grands concurrents de Razor 1911.

Razor releva à nouveau le challenge quand la scène ISO fut formée. Le groupe commença à diffuser des ISOs mené par The Punisher. Il était nécessaire au retour du groupe en assurant à Razor de bonnes performances sur la scène ISO. Quand The Punisher quitta le groupe, Razor fut dirigé par plusieurs personnes et connu plusieurs problèmes à cause de la lutte de pouvoir interne. L'arrivée de Pitbull, un ancien membre de Razor des années 90', mit un terme a ces problèmes. Il fut le leader jusqu'à l'Operation Buccaneer, une opération de grande envergure orchestrée par les autorités de différents pays en vue de démanteler des réseaux de piratages responsables de la diffusion illicite de jeux vidéo, de musiques, de films et de logiciels.

Inclinaison


Hacker blanc et hacker rouge Fin des années 80, le C.C.C. est devenu un groupe de référence fort d’une centaine d’adhérents et prêt de 400 sympathisants. Dans ce groupe des ado, des ingénieurs, maîtrisant parfaitement l’informatique et donc cible parfaite pour des services de renseignements étrangers, comme le KGB, qui ne s’y trompera pas.

Des membres du C.C.C. pirateront de grandes sociétés, tels que Thomson, le CERN ou encore le CRAY de polytechnique. Le piratage de ce super calculateur était considéré, à l’époque, impossible. Le KGB apparaît dans l’affaire du piratage du VAX de Philips France en 1986 à Fontenay-sous-bois. A cette époque Philips travaille avec les militaires sur un projet proche des missiles Exocet. Des informations sont volées et revendues à l’URSS. L’un des pirates, membre du C.C.C., sera d’ailleurs retrouvé par la police allemande, mort dans un mystérieux incendie à Hanovre.

Le C.C.C. connaîtra d’autres incidents et un autre décès, tout aussi mystérieux. Ce nouveau mort se nomme TRON, un génial concepteur dans sa spécialisation, la cryptographie. Il sera retrouvé mort, dans le parc de Neukölln à Berlin. Pendu avec sa ceinture, le problème est que ses pieds touchaient le sol. Le C.C.C. communiquera son avis sur le sujet : "Les sources de la police laissent à croire qu’il s’agirait d’un suicide. Nous ne partageons pas du tout cette opinion. Tron fut l’une des plus brillantes têtesde file des hackers en Europe. Il présenta les possibilités d’élaboration de cartes contrefaites pour les téléphones publics. Il développa et conclu la première de ces "miracle cards". Poussé par l’envie de rechercher et d’explorer toutes les possibilités techniques, il frôla les limites des lois et fut condamné avec sursis. Après cette expérience, il ressentit le besoin de tirer un trait et contacta le Chaos Computer Club. Il utilisa ensuite son énergie créative et son potentiel sur des projets qui ne lui poseraient plus de problèmes avec la loi. Dans sa récente thèse, il écrivit sur l’utilisation de systèmes modernes de cryptage dans les télécommunications. Le montage qu’il développa et présenta : un Brouilleur à faible coût utilisant des méthodes de cryptage pour sécuriser les conversations téléphoniques sur les lignes ISDN, devint un standard due à sa simplicité et sa taille compacte. TRON fut aussi un de ceux qui présenta le moyen de cloner les smart cards GSM en Allemagne. Son grand savoir et sa créativité jouèrent un grand rôle dans le succès de son projet. TRON a toujours eu un caractère direct et une personnalité très ouverte et n’a jamais eu de problèmes. Nous ne voyons aucunes raisons pour lui de s’être suicidé et nous espérons avoir plus d’information par l’enquête de la police."

Alors que le C.C.C. est devenu, en 1986, une organisation légale, la police de Hambourg, à la demande d’un juge français, perquisitionne, en 1987, les locaux du C.C.C., suite au piratage de Philips. Bilan, la justice va découvrir que des membres du C.C.C. ont piraté le C.E.A. français, le C.N.R.S., l’Observatoire de Paris, la N.A.S.A., ... En 1989, la B.F.V., équivalent de notre service français, la D.S.T. arrête une dizaine de membres du C.C.C. qui ont eu la fâcheuse habitude de pirater des sites militaires américains et des centres de recherches de l’aérospatiale et nucléaire. Ils travaillaient pour le KGB, depuis 1985, en échange d’argent et de drogue. La D.S.T. découvrira que le piratage de Thomson ne servait en fait que de passerelle entre les pirates allemands et les services de renseignements russes.

Le C.C.C. France, piége à pirates Fin des années 80, la France commence sérieusement à s’inquiéter de ces intrusions. Via son service de contre espionnage, la Direction de la Surveillance du Territoire, l’Hexagone va mettre en place un club identique au C.C.C. de Hambourg. Il sera crée en 1989 et sera judicieusement nommé le C.C.C. France.

A sa tête, un jeune informaticien, comme porte-parole et J.L.D. son officier de liaison. Le but de ce "club" regrouper des pirates sous la même bannière, tracer leur savoir-faire et remonter les piratages et leurs acteurs. Il ne faudra pas bien longtemps à la D.S.T. pour organiser ce qui est encore appelé aujourd’hui "LA grande rafle" avec pas moins d’une cinquantaine de jeunes pirates arrêtés.

Nous avions posé la question au responsable de la D.S.T. au sujet de cette inflitration, voici sa réponse : "A partir du moment où on s’intéresse à ce qui se passe dans ces milieux là, on diligente des enquêtes tant en France que sur le plan international dans la mesure ou l’Internet aboli les frontières. Nous avions une enquête en cours sur des affaires d’intrusions sur notre territoire qui nous a amené à identifier des auteurs qui se situaient en Allemagne. L’enquête au sujet de certains membres notamment du Chaos Computer Club allemand, a montré qu’ils ont voulu vendre des informations aux services secrets soviétiques (K.G.B.) ". - L’interview de ce responsable de la DST -

Voici un extrait d’une interview de monsieur J-B C. trouvée sur le web. "Au C.C.C.F. nous ne sommes que 72, on ne peut pas être plus dans notre groupe... On les prend à la sortie de Polytechnique, généralement ils sont membres de la Mensa, sains de corps et d’esprit, ayant de quoi vivre largement au-dessus de leurs moyens, et moi je suis la carotte. Moi, je suis secrétaire général, je suis là pour parler et émettre, mais je suis le plus con de tous. En informatique, je ne sais rien. Je ne suis pas la cheville ouvrière, mais la reine (ou le roi) visible de l’essaim. Tous les services du monde ont essaye de nous approcher, sauf les services français. Ils ne vous approchent pas. Ils vous piétinent, et après ils vous demandent l’autorisation." Le C.C.C.F. n’existe plus depuis 1991. Nous lui avons posé quelques questions au sujet du C.C.C. - Interview de M. C.-

Le C.C.C. aujourd’hui En ce début de siècle, le C.C.C. de Hambourg est devenu une association comme les autres, connue et reconnue, avec ses petites fêtes, ses conférences et ses coups d’éclats. Le dernier en date, la remise du prix Big Brother, lors du CeBIT 2001, à la société Siemens. Un prix satirique pour le logiciel "SmartFilter" un filtre qui "Censure Internet et la communication." L’autre grand coup du C.C.C. est l’élection d’Andy Müller-Maghun, représentant européen auprès de l’Icann, l’organisme chargée de la gestion des noms de domaine, mais aussi et surtout, le porte-parole du Chaos. Il sera élu le 10 octobre 2000 avec 5 948 voix et représente du coup l’Europe au sein du Conseil d’Administration de l’Icann. "Je ne cache pas que j’ai été surpris d’être en tête dans cette élection. Comme porte-parole du Chaos Computer Club je semble être bien connu en tant que personne qui représente les intérêts de la communauté des internautes. Liberté de parole, intimité et maintenir l’Internet comme un espace public sans que cela ne devienne la chasse gardée des compagnies ou des gouvernements. Je pense que les gens s’attendent à ce que j’introduise nos positions de liberté dans les discussions au sujet de l’architecture du Web, de sorte que de futures politiques et règles ne soient pas faites uniquement par les industriels." Nous Expliquera-t-il. - Interview de M. Müller-Maghun -.

80's hack !!!


Pour faire passer son message, le C.C.C. usera des médias pour s’assurer que le public puisse véritablement se faire sa propre opinion sur le merveilleux monde qu’est l’informatique. Son fondateur, Herwart Holland-Moritz, expliquait ses agissements et celui de son groupe comme " Un acte de création, pratique et irrespectueux". Herwart Holland-Moritz, alias Wau Holland est décédé le 29 juillet 2001 d’un arrêt cardiaque.

Le premier coup d’éclat du C.C.C. se réalisera en 1984, de mémoire de vieux briscard de la micro, un coup qui restera gravé dans toutes les mémoires. Les hackers du C.C.C. détourneront 135 000 marks via la Caisse d’épargne de Hambourg. "Informer le public" était l’unique but avoué à l’époque. En 1997, des membres du Chaos Computer Club démontreront, en direct à la télévision allemande, la défaillance d’un logiciel utilisant les ActivX de Microsoft. Ce logiciel était déstiné aux agences bancaires. Il devait permettre les transactions de l’argent d’un compte à un autre. Le Chaos Computer Club s’impose donc très vite comme le groupe représentatif de l’idéologie du hacking. "Ne rien détruire mais donner la réplique aux abus du corporatisme technologique." Le problème est que le C.C.C. a souvent divulgué ses actes après que la presse en parle dans ses colonnes. Le C.C.C. jouait-il un double jeu dans les années 80 ?

Mémoire de nos pères


Il existe en Europe, depuis les années 80, un groupe de hackers pas comme les autres. Ils sont allemands, ont fait les 400 coups mais sont restés dans le droit chemin. Ils sont membres de la même équipe, celle du C.C.C., le Chaos Computer Club.

La communauté galactique L’idée de ce groupe, Liberté d’expression et informatique sans maître. Le Chaos revendique d’ailleurs la liberté de l’information arguant Qu’il est impératif que les gens puissent se faire une opinion par eux même. En 1984, ils lanceront leur manifeste : "Nous réclamons la reconnaissance d’un nouveau droit de l’homme, le droit de la communication libre, sans entrave, à travers le monde entier, entre tous les hommes et tous les êtres doués d’intelligence, sans exception. Les ordinateurs sont des instruments de jeu, de travail et de pensée. Mais il est surtout le plus important des nouveaux médias. Nous nous élevons contre la politique de panique et de crétinisation qui sévit en matière d’ordinateurs, de même que contre les mesures de censure de groupements industriels internationaux, des monopoles des postes et gouvernements".

C.C.C


Herwart Holland-Moritz, fondateur en 1980 du Chaos Computer Club, est décédé dimanche d’un arrêt cardiaque. Plus connu sous le nom de Wau Holland, il emporte à 49 ans l’une des plus belle page de l’informatique communautaire.

Le Chaos Computer Club est l’un des groupes de " hackers " les plus respectés au monde qui défraiera la chronique dans les années 80.

L’Histoire du CCC (Chaos Computer Club)